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12 Déc 2013 | Observatoire
 

Pollution airLa pollution de l’air extérieur a été classée en octobre comme facteur cancérigène certain pour l’homme par l’OMS et son agence spécialisée sur le cancer , le Centre International de Recherche sur le Cancer (voir Lemondedutabac du 18 octobre).
Une étude, financée par l’Union européenne et publiée par la revue médicale britannique The Lancet, confirmant que l’exposition prolongée aux particules fines en suspension dans l’air (PM) a un effet néfaste sur la santé, même lorsque les concentrations restent dans la norme dictée par l’Union européenne.

Ce sont les PM 2,5 – les plus fines des microparticules, avec un diamètre inférieur à 2,5 microns (soit la taille d’une bactérie) – qui génèreraient le plus d’inquiétudes pour la santé car leur taille leur permet de pénétrer plus facilement et profondément dans les poumons.

« L’étude évalue que pour chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM 2,5 sur l’année, le risque de mourir d’une cause naturelle s’accroit de 7% », explique The Lancet. D’autre part, les résultats montrent que « l’exposition à long terme » aux particules les plus fines représente une « menace pour la santé même lorsque les concentrations sont bien inférieures aux limites imposées par l’Union européenne » (plafond moyen européen de 25 microgrammes/m3 tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise, elle, comme valeur limite 10 microgrammes/m3).

L’association entre exposition prolongée aux PM 2,5 et décès prématurés demeurerait significative, même après ajustement pour tenir compte de facteurs tels que le tabagisme, le statut socio-économique, l’activité physique, le niveau d’éducation, et l’indice de masse corporelle.

Les chercheurs ont également noté une surmortalité chez les hommes par rapport aux femmes en relation avec la pollution par PM 2,5. Des études précédentes ayant démontré que l’impact sur l’espérance de vie pouvait être de quelques mois.

Cette étude se base sur les données de 22 enquêtes de type « cohorte », conduites dans 13 pays européens qui ont permis de suivre un total de 367.251 personnes sur près de 14 années, en moyenne.