Un taux d’inflation annuel à 7 %, +12,5 % pour les fruits et légumes frais ou encore +22 % pour les services postaux … Les exemples d’explosion des prix ne manquent pas au Grand-Duché, où la vie chère s’est imposée comme un sujet politique majeur.
Tout augmente … sauf le tabac qui se maintient à un prix largement abordable en comparaison aux pays voisins. Décryptage de l’Essentiel.lu.
Certes, le paquet de Marlboro a pris 20 centimes, il y a deux semaines, pour s’établir à environ … 5,50 euros, mais toutes les marques ne sont pas concernées par la hausse. Une augmentation qui demeure très raisonnable et qui ne tient qu’à la part producteur, dans un contexte d’inflation des prix des matières premières.
•• Concernant la fiscalité, rien ne bouge sur le fond : « La même charge fiscale sur les produits du tabac sera maintenue, à partir du 1er janvier 2023 », explique au média le ministère des Finances, tout en concédant « une hausse des droits d’accises pour compenser la baisse de la TVA ». Le prix du tabac qui diminue profitant des mesures pour le pouvoir d’achat concernant les autres produits de consommation courante ( comme la baisse de TVA ) aurait fait mauvais genre …
Reste que le paquet de 20 cigarettes à environ 5,5 euros – contre presque 8 euros en Allemagne et en Belgique et bientôt 11 euros en France – constitue une anomalie dans un pays au niveau de vie supérieur comme le Grand-Duché.
•• Interrogé sur cette indulgence fiscale, le ministère de la Santé s’est fendu d’un « numéro d’équilibrisme » renvoyant à « la compétence du ministère des Finances » tout en avançant les recommandations en matière de santé publique. « L’OMS estime qu´une hausse des prix de 10% fait reculer la consommation d’environ 4% dans les pays à revenu élevé (…) Toute décision relative au prix du tabac sur le marché luxembourgeois doit cependant faire l’objet d’une concertation éclairée … » (sic)
Le Luxembourg a visiblement tranché, forcément influencé par les importantes rentrées d’accises en la matière : 752 millions d’euros de taxes l’année passée, grâce aux achats des frontaliers et autres touristes fiscaux à la pompe.