Des stocks de cigarettes qui baissent à vue d’œil, des retards de livraison, voire pas de livraison du tout avec le mouvement de protestation contre la fermeture de la DRD Logista de Colomiers … (voir 22, 26 et 27 février). La tension monte dans les bureaux de tabac de Gironde et plus largement, dans toute la Nouvelle-Aquitaine. Témoignages dans Actu Bordeaux.
« J’ai plus rien », explique le patron d’un tabac-presse bordelais, « en ce moment on ne vend pas, on bidouille ». Le petit buraliste qui commande habituellement une fois par mois a vu de nouveau sa livraison être décalée … Ce lundi 27 février, il lui reste 20 % de son stock de cigarettes habituel en magasin.
La crise se fait particulièrement sentir dans les gros bureaux de tabac. Chez ce buraliste situé devant la gare Saint-Jean, à Bordeaux, les marques les plus consommées sont absentes. « En sachant que les grosses marques représentent 80 % de notre chiffre d’affaires sur la vente de cigarette. » et que le tabac, lui, pèse pour 50 % de son activité.
« Les négociations sont en cours avec le syndicat du tabac pour nous livrer mais la grève pourrait durer jusqu’au 8 mars » déplore un autre buraliste, dont les clients se font de moins en moins nombreux, faute de stock. « Et aussi, car c’est la fin du mois … »
« La seule manière de s’approvisionner c’est d’aller chercher le tabac nous même à la centrale de dépannage et de faire la queue. Avec ce stock, on peut tenir jusqu’à demain ». En attendant, « il faut gérer le mécontentement des gens qui ne peuvent pas faire leur stock. Et tout ça, sans compter sur la hausse prochaine du prix des cigarettes » (voir 11 février). Photo : Actu Bordeaux