Frédéric Ploquin, journaliste spécialisé dans la criminalité hexagonale depuis plus de 30 ans, vient de publier son 24ème livre : « les narcos français brisent l’omerta » (Albin Michel).
Soit un vaste panorama sur le trafic de drogue en France dont l’entame est la suivante : « vous pensez peut-être qu’un livre sur la drogue ne vous concerne pas, je vais vous démontrer le contraire. »
•• Stéphane Peu, député communiste de Seine-Saint-Denis, y déclare textuellement en parlant des multiples retombées du trafic de drogue dans son département : « l’immense majorité des gens ne bénéficie pas des retombées du trafic (…)
« Cette économie ne diffuse pas. Les dealers peuvent faire un geste pour des obsèques, par exemple, mais la distribution s’arrête là, un peu comme le pétrole ne profite en Algérie qu’à un petit cartel de généraux.
« Moins on partage, mieux on se porte. Ils préfèrent investir dans les bars-tabacs, les salons de coiffure, les sociétés de VTC, qui ont surfé sur la loi mobilité, ou l’immobilier, avec une efficience qui déstabilise l’économie réelle. »
•• Certes, on sait que l’argent noir pousse toute une économie du blanchiment irriguant tous les secteurs.
Mais on remarquera simplement que les procédures préliminaires à la signature d’un contrat de gérance avec la Douane pour devenir débitant de tabac ou les modalités d’agrément par la FDJ ou le PMU n’ont rien à voir avec les formalités d’ouverture de salons de coiffure ou de création d’une société de VTC.
On se demande même pourquoi le député n’a pas pensé aux boutiques de CBD qui fleurissent dans son département comme ailleurs.