Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
2 Mai 2017 | Trafic
 

Déjà mis en examen dans le cadre de la saisie d’une tonne – pas moins – de tabac à chicha sur Creil (voir Lmdt du 7 mars), Jaouad Jaatit s’est retrouvé, ce vendredi 28 avril, devant le tribunal de Senlis pour trafic de la même marchandise … mais dans une autre affaire.

•• Interdit de séjour à Creil, l’homme de 39 ans s’y trouvait pourtant, en plein centre-ville, le 26 avril dernier. Posté à l’entrée d’une laverie qui fait également commerce … d’accessoires à chicha, il semblait « faire le guet », selon les enquêteurs de la brigade anti-criminalité, alors en repérage sur les lieux.

Un comportement qui pousse ces derniers à procéder à un contrôle.1 945 euros en liquide seront retrouvés sur Jaouad, 37 kilos de tabac à narguilé dans sa voiture et un stock de 170 kilos lors d’une perquisition à son domicile de Montataire.

•• Officiellement propriétaire d’une société dans le bâtiment, en difficultés, Jaouad Jaatit assure avoir agi de la sorte afin de renflouer ses caisses et de lui permettre de vivre. Acheté 40 euros le kilo, il assure qu’il revendait le tabac à chicha entre 45 et 50 euros, principalement à un bar à chicha de la région parisienne. Pour un bénéfice « d’environ 2 000 euros par mois ».

•• « Après plusieurs contrôles de police sans histoire, je pensais qu’il y avait une certaine tolérance à ce sujet », a-t-il tenté de justifier, « plus jamais je n’y toucherai ».

Son casier comportant six mentions, principalement pour des affaires de stupéfiants, n’a pas joué en sa faveur. Le tribunal a donc choisi d’appliquer une sanction significative : huit mois ferme et 10 000 euros d’amende douanière.

Concernant la tonne saisie en mars dernier, Jaouad Jaatit assure n’être qu’un revendeur et non l’importateur.

•• Il s’avère que le tabac à chicha devient un segment de plus en plus consistant au sein d’un marché parallèle des produits du tabac qui, lui-même, reste en croissance. Qui va oser s’occuper vraiment du problème ?

Ne serait-ce qu’en commençant à le dénoncer ?