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18 Août 2019 | Profession
 

Le numéro d’été de La Revue des Tabacs (voir Lmdt du 19 juillet) relate la teneur d’un échange de vue organisé lors du dernier congrès Jean Nicot, mi-mai, entre Jeanne Pollès, présidente de Philip Morris France, et Dior Decupper, présidente de Seita Imperial Tobacco.

L’enjeu : le déploiement de leurs offres de Produits de nouvelle Génération (NGP), produits de vapotage ou à tabac chauffé. Extraits significatifs :

•• Pourquoi les NGP ?

• Dior Decupper : Chez Imperial Brands, notre vision est de pouvoir offrir une alternative moins nocive aux fumeurs tout en leur donnant la possibilité de pouvoir apprécier leur consommation de nicotine.

La France est un marché extrêmement important pour nos produits de nouvelle génération, au vu du nombre de vapoteurs que l’on y trouve déjà. Nous pensons que cette tendance va encore s’accélérer, avec la législation antitabac et le paquet à dix euros.

• Jeanne Pollès : L’idée d’arrêter de faire des cigarettes n’est pas récente. Elle découle d’un constat simple : nous fabriquons un produit dangereux, car il tue. Mais c’est aussi un produit légal, qui amène du plaisir, grâce à la nicotine.

Nous avons donc cherché des alternatives pour continuer à délivrer du plaisir aux utilisateurs de nicotine tout en réduisant les effets nocifs de la cigarette, qui viennent principalement du processus de combustion.

Nous voulons garder le tabac, qui est notre cœur de métier, car il procure un certain goût. D’où l’idée du tabac à chauffer. Cela fait 30 ans que le projet est dans nos cartons, mais la technologie n’existait pas pour nous permettre d’arriver au produit actuel. Il n’a été possible à réaliser que par les innovations engagées ces dix dernières années et les 6,5 milliards de dollars investis en R&D sur ces technologies. 

•• Et demain ?

• Dior Decupper : Les choses vont très vite. Il est assez compliqué de dire ce qui se passera demain. Je ne sais pas si nous allons rester des cigarettiers, mais nous resterons dans le business de la nicotine et du plaisir qu’elle délivre, tout en continuant de chercher des alternatives moins nocives.

De nouveaux produits, de nouvelles catégories vont encore apparaitre. Certains sont déjà en cours de déploiement (…) Une chose est claire : notre cible, ce sont les fumeurs et les vapoteurs. On ne parle qu’à eux et uniquement à eux.

• Jeanne Pollès : On a l’ambition de convertir 100 % des fumeurs à des produits à risques réduits. Cela va nous occuper pendant des décennies.

Et tout l’investissement que l’on a fait à coups de milliards de dollars dans la science et la R&D ouvre des perspectives qui nous amènent sur des chemins inconnus actuellement.

(Voir aussi Lmdt des 4 et 25 mars ainsi que du 10 juillet)