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21 Fév 2015 | Observatoire
 

Bourdon nicotineUne piste pour tenter de limiter le déclin des insectes pollinisateurs ? Des chercheurs en biologie de l’Université américaine Dartmouth College (New Hampshire) ont constaté que certaines substances actives, contenues dans le nectar des fleurs, permettaient de réduire les infections parasitaires chez les bourdons. L’étude a été publiée, ce mercredi 18 février, dans le journal britannique Proceedings of the Royal Society B.  

Les recherches se sont concentrées sur 540 « ouvrières » de l’espèce « bourdon fébrile », nourries avec un régime sucré contenant huit types de substances actives de diverses plantes, après leur avoir inoculé un parasite intestinal.

Quatre des huit substances contenues dans le nectar ont permis de réduire de façon significative la présence du parasite, après sept jours de ce régime. Parmi la plus efficace, l’anabasine, un alcaloïde aux effets proches de la nicotine, puisé dans le tabac arborescent (baisse de 81% de l’infection parasitaire), suivie du thymol (67 %) et d’un autre alcaloïde, la nicotine (62 %). Avant de pouvoir extrapoler ces résultats sur les abeilles, Leif Richardson, principal auteur de l’étude, estime qu’on pourrait ainsi « améliorer la santé des abeilles et des bourdons en plantant des fleurs qui contiennent des substances contre les parasites ».