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25 Sep 2016 | Profession
 

Musee tabac bergerac GitaneAlors que la Gitane Maïs vient de disparaître (voir Lmdt du 21 septembre), le musée du Tabac de Bergerac (voir Lmdt du 18 septembre 2015) a inauguré, lors du dernier week-end du patrimoine, sa première exposition temporaire dans ses nouveaux espaces. Créations de couturiers et photographes mettent en scène la figure de la « Gitane ». Jusqu’au mois de février 2017.

Yves Saint-Laurent, Ungaro, Dolce & Gabbana … , le musée s’offre une vingtaine de créations qu’a inspiré la muse durant les années 90, issues des collections du musée parisien de la Seita, fermé en 2000, puis léguées au musée du textile de Roubaix.

Créée en 1910, la marque ne s’est lancée dans le travail de son image qu’à partir du milieu des années 20. En 1923, un rapport sur l’industrie du tabac est demandé au député André Citroën, œil très prisé à l’époque : « il est étonné qu’il y ait très peu de publicités autour du produit et incite la Seita à en créer », raconte Philippe Carmin, conservateur du musée.

Colin, Savignac, Villemot … Les meilleurs graphistes et affichistes de l’époque travaillent alors pour la marque. « En 1927, le peintre Maurice Giot va créer la première Gitane, plus réaliste que sur les paquets actuels. Elle a un visage, un foulard et un tambourin. Une vingtaine d’années plus tard, l’affichiste Marc Ponty la rend plus dynamique. Il stylise le dessin et ajoute des vagues de fumée. Ce graphisme n’a pas été retouché depuis 1947 » retrace le conservateur.

Dans les années 90, la Seita relance une grande campagne de communication, commandant des œuvres à des duos de couturiers et photographes. C’est ce travail que l’on retrouve au musée du tabac de Bergerac.