Il existe désormais, en France, un système de traçabilité du tabac – « Codentify » – implanté, en liaison avec les pouvoirs publics, par tous les fabricants et géré techniquement par une société tiers (voir Lemondedutabac des 2 et 13 avril).
Qu’à cela ne tienne, Emmanuelle Béguinot (directrice du CNCT) veut son système de traçabilité « à elle », sans les fabricants.
Elle est revenue dessus, hier samedi 31 mai, au micro d’Europe 1 : « l’idée c’est d’avoir à la fois un code visible et invisible et qui fasse que l’on sache que tel paquet a été produit tel jour, par telle machine, à telle heure, qu’il est destiné à tel marché et pouvoir connaître ainsi complètement le trajet que va connaître le paquet » (répétons-le, c’est ce qu’assure déjà Codentify).
Question du journaliste (Martial You) : « Cela veut dire que si l’on retrouve un paquet avec un marquage sur un marché parallèle, c’est que c’est le fabricant de tabac lui-même qui alimente le marché parallèle ? »
Emmanuelle Béguinot : « Eh ben, voilà ! ».
Tant qu’on y est, ce sont certainement « les fabricants » qui financent les attaques et les cambriolages (quasi-quotidiens) de buralistes, les agressions régulières contre les camions de livraison Logista et les détournements réguliers de tabac qui se produisent dans des ports ou autres plateformes logistiques …