Selon Les Échos, le fabricant d’e-cigarettes basé à San Francisco a annoncé, cette semaine, à ses employés qu’il envisageait de se retirer de Corée du Sud, où les ventes ne répondent pas à ses attentes (voir 27 août 2019). L’arrivée de l’entreprise en Nouvelle-Zélande a, par ailleurs, été reportée.
•• Selon des informations du Wall Street Journal, citant des sources internes, la start-up déjà présente dans 21 pays souhaite désormais attendre que les régulateurs nationaux adoptent des règles précises sur la cigarette électronique avant de s’implanter sur de nouveaux marchés.
« Nous devons gagner la confiance de la société en écoutant et en coopérant avec les régulateurs, les responsables de la santé publique » a expliqué un porte-parole de Juul. « Nous examinons donc la meilleure façon de réinitialiser les opérations locales et de faire des ajustements au cas par cas. »
•• En Corée du Sud, Juul avait investi le marché en mai 2019, mais s’est vite confronté à une réglementation très stricte des autorités sur les cigarettes électroniques. « Nos performances n’ont pas répondu aux attentes en Corée du Sud » a reconnu le porte-parole de Juul.
Toujours selon le Wall Street Journal, la société aurait indiqué à ses employés sud-coréens qu’elle envisageait bel et bien une réduction de son activité voire un arrêt total des ventes dans le pays.
•• En Nouvelle-Zélande, ce serait le nombre particulièrement élevé de jeunes ayant déjà essayé la cigarette électronique (29 % des 14-15 ans, selon le gouvernement) qui aurait convaincu Juul d’y retarder son arrivée, de peur de se retrouver immédiatement dans le viseur des autorités sanitaires du pays.
•• Une prudence de mise vu les revers enregistrés par la start-up californienne ces derniers mois. Outre la pression des autorités américaines (voir 20 et 28 novembre 2019, 3 janvier 2020) le fabricant d’e-cigarettes a dû faire face également à un durcissement de la réglementation dans de nombreux pays. Par exemple les Pays-Bas et Israël (voir le 28 août 2018).