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5 Fév 2015 | International, Profession
 

Logo JTISelon une dépêche AFP de ce jeudi 5 février, le groupe Japan Tobacco (JT), frappé de plein fouet par le marasme économique en Russie et la chute du rouble, prévoit un repli de ses bénéfices cette année, après une année 2014 marquée par des dépenses de restructurations.

Le profit net, qui a déjà reculé de 12,2 % l’an passé à 389,1 milliards de yens, pourrait encore diminuer à 387 milliards (2,9 milliards d’euros au taux de change actuel, -0,5 %), d’après le communiqué du groupe. Idem pour le bénéfice d’exploitation: en baisse de 11% en 2014, à 571,8 milliards de yens, il devrait tomber à 539 milliards (-5,7 %).

JT explique ces modestes perspectives, qui se situent en-deçà des attentes des analystes, par « des mouvements de change défavorables ». Très présent en Russie, le fabricant pâtit de l’effondrement du rouble, qui a perdu la moitié de sa valeur face au dollar en un an.

Quant à l’année qui vient de s’écouler, elle a été marquée par d’importantes charges liées aux fermetures de plusieurs usines – deux en Europe (Irlande et Belgique) et quatre au Japon -, ainsi que par « de moindres gains issus de cessions d’actifs immobiliers ».

Les recettes ont cependant été sauvées par l’affaiblissement du yen face au billet vert : elles ont ainsi augmenté de 2,6% à 2,433,5 milliards de yens (18,3 milliards d’euros). Mais elles sont attendues en déclin de 2,2% en 2015 (à 2,380 milliards).

A l’étranger, le propriétaire des marques Winston, Benson & Hedges ou encore Camel a vu ses ventes de cigarettes et produits afférents fléchir de 4,7 % en volume de janvier à décembre 2014. La croissance observée au Benelux, dans les pays du Caucase, en Allemagne, en Hongrie, au Moyen-Orient et en Turquie n’a pu compenser la forte « contraction en Russie », déplore le fabricant.

JT Soda 1Au Japon, il a continué à peiner (-3,6 %) dans un contexte de vieillissement de la population et de récession économique.  Après une ruée dans les magasins en début d’année en perspective d’un relèvement de la TVA nippone début avril, la demande a fortement chuté, mais le groupe dit avoir redressé progressivement la barre sous l’impulsion d’une série d’initiatives pour renforcer la valeur des diverses marques, comme Mevius (auparavant dénommée Mild Seven), Seven Stars ou encore Peace. Au final, il a réussi à maintenir sa part de marché (60,4 %).

Japan Tobacco a par ailleurs décidé de se retirer du marché des boissons (181 milliards de yens de revenus en 2014), préférant se concentrer sur le tabac (80 % de son chiffre d’affaires), tout en poursuivant ses investissements dans ses branches alimentaires et pharmaceutiques.

La firme a par ailleurs dévoilé un programme de rachat d’actions du 9 février au 9 juin, portant sur un maximum de 36 millions de titres (soit 1,98% du total en circulation) pour un montant de 100 milliards de yens (752 millions d’euros).