Un vent de protestation s’est levé, parmi certaines associations anti-tabac, après la diffusion du communiqué de Phlip Morris International annonçant l’autorisation accordée aux États-Unis par la FDA de commercialiser son dispositif IQOS en tant que « produit du tabac à risque modifié » (voir 10, 13 et 15 juillet).
Pourquoi Docteur ce 17 juillet n’hésite pas à parler de « campagne de communication offensive … en principe illégale en France, le tabac chauffé étant classé comme un produit du tabac ».
•• Le site s’appuie également sur les réactions du tabacologue Bertrand Dautzenberg, que l’on connait moins hostile au vapotage (voir 1er octobre et 21 septembre 2019) : « que le tabac chauffé soit plus ou moins toxique que la cigarette, on n’en sait rien pour le moment. Mais ce qui est sûr, c’est que le tabac chauffé tue ».
« Cette substance rend accro, et fait régulièrement basculer des non-fumeurs, souvent jeunes, vers la cigarette et son lot de maladies mortelles. Le tabac à chauffer se fume entre trois et cinq minutes, produisant un pic de nicotine dans le sang : c’est lui qui est responsable de l’addiction. »
« Philip Morris cherche ni plus ni moins à entretenir ou créer la dépendance. Par ailleurs, l’autorisation de la FDA, largement influencée par les lobbys industriels du tabac, n’est en rien un gage de protection de la santé publique » conclut Bertrand Dautzenberg.
•• « Par l’antagonisme fondamental de ses intérêts avec ceux de la santé publique, Philip Morris ne peut en aucun cas être considéré comme un partenaire dans l’élaboration d’un monde sans fumée, ni, a fortiori, sans tabac », soulignent l’Alliance contre le Tabac (ACT) et le Comité national contre le Tabagisme (CNCT). La « manœuvre de cette société, qui est coutumière de ce type d’imposture, doit rester lettre morte » concluent les deux associations.