Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
24 Oct 2014 | Profession
 

Agression cambriolageParmi les nombreuses victimes des deux gangs de casseurs de débits de tabac du Sud-Ouest dont le procès de certains membres – arrêtés en avril 2013 – s’est ouvert hier devant la justice toulousaine (voir Lmdt des 14, 17 et 21 octobre), David Bartholomé, buraliste à Saint-Médard-de-Gurçon dans le Périgord … Dans Sud-Ouest, il témoigne sur « les lendemains de casse ».

Sentiment de soulagement alors que le procès se tient pour de bon ? « Honnêtement, pas plus que ça. Tôt ou tard, je crains une nouvelle tentative. La vente de cigarettes au noir est un marché tellement lucratif. Et les récentes mesures prises ne font que renforcer les marchés parallèles … Une équipe tombe qu’une autre se met en place » confie le buraliste.

Le premier casse subi, c’était le 9 janvier 2013. Coup de fil à 3h19 de la société de surveillance. Il saute dans son pantalon en se disant « c’est bon, c’est mon tour ». Il est persuadé de les avoir croisés à bord d’une Audi bleu. Il se souvient du visionnage des bandes de la vidéosurveillance : une équipe de professionnels encagoulés à l’œuvre, parvenus en 9 minutes à s’emparer du fond de caisse et, surtout, de nombreuses cartouches de cigarettes : « ils remplissaient une poubelle de cigarettes ».

A la suite de son braquage, le buraliste a investi 6 000 euros pour renforcer son système de protection, notamment un générateur de brouillard. Par anticipation, il compte réinvestir 6 000 euros supplémentaires dans le cadre de travaux d’agrandissement en cours de réalisation : « heureusement, pour les équipements de sécurité, on bénéficie de subventions spécifiques à la profession ». Philosophe, il conclut par un « il ne faut pas passer son temps à pleurer. Il faut aller de l’avant. C’est pour cela que j’agrandis ».