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29 Juil 2019 | Profession
 

Comme on le sait déjà, dès 2020, les administrés auront la possibilité de régler leurs impôts et factures de services publics chez certains buralistes, a annoncé Bercy mercredi dernier (voir Lmdt des 2324 et 25 juillet). Un service à destination des contribuables mais aussi un coup de pouce pour les buralistes, concernés par les hausses constantes du prix du tabac.

Une nouvelle diversification diversement accueillie par certains à Saint-Avold et ses environs (Moselle, à une dizaine de kilomètres de la frontière allemande), selon Le Républicain Lorrain. Extraits.

•• « … Je vais encaisser quoi comme impôts ? Avec le prélèvement à la source et la suppression de la taxe d’habitation ! », déplore Désirée Toillier, buraliste installée à Saint-Avold.

« C’est encore un service qu’ils vont nous payer trois francs six sous, comme ce qu’on nous octroie sur les jeux ou les timbres fiscaux. On est obligé de faire de la grande quantité, mais on n’arrive même plus à en faire avec la désertification des centres-villes » renchérit son époux.

•• Scepticisme à Faulquemont, chez Noël Laffitte : « C’était une volonté du réseau de buralistes afin d’apporter un service de plus. Mais on peut s’imaginer qu’il y aura beaucoup de contraintes. Une charge de travail supplémentaire pour une rémunération dérisoire. »

•• « On est en centre-ville, comment voulez-vous qu’on se diversifie ? Ça peut marcher dans les petits villages. C’est bon pour ceux qui sont loin des frontières mais, pour nous, c’est cuit » ajoute Désirée Toillier.

« Nous avions l’exclusivité pour les timbres fiscaux et les amendes, mais maintenant, tout se fait sur Internet. Nous ne l’avons jamais eue sur la vente de cigarettes électroniques, alors que c’est à ce niveau que ça aurait pu être intéressant » reconnaît Noël Laffitte.