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14 Juil 2013 | Profession
 

La diffusion, hier matin, d’un communiqué de Bernard Cazeneuve sur l’homologation de la hausse des prix pour lundi (voir Lemondedutabac du 13 juillet), répond à la volonté d’éviter que la communication sur le sujet « soit faite par d’autres dans un objet polémique » a t’on fait savoir au cabinet du ministre du Budget.

Cette prise de parole à propos « de la politique déterminée de santé publique que mène le Gouvernement » dénote une volonté de reprendre la maîtrise du dossier par Bercy. Elle mérite d’être relue avec attention. Tant pour ses précisions que pour les questions qu’elle soulève.

D’abord, le communiqué précise que cette homologation « est précédée d’échanges à caractère technique avec les fabricants afin d’aboutir à une évolution homogène des tarifs ». De même, le ministère « ne dispose pas du pouvoir discrétionnaire de fixation des prix ou de leur calendrier ». Façon de répondre aux polémiques qui se sont répandues lors du dernier arbitrage.

Puis, il est rappelé que la dernière augmentation de « novembre » (alors qu’elle a eu lieu en octobre) a eu un « effet dissuasif avéré » sur la consommation : avec un marché des cigarettes en baisse de 9% sur le premier semestre. Quels éléments documentent cette affirmation ? Baisse de la consommation réelle ? Ou décrochage du marché officiel, seulement ? La question de la nature réelle de la baisse actuelle se pose vraiment.

Par ailleurs, le communiqué rappelle, pour s’en féliciter implicitement, que la France dispose « du niveau de prix le plus élevé de l’Europe continentale ». Cela,  avant de revenir sur le  souhait du Gouvernement de convergence des prix au niveau européen. Mais, alors, comment « converger » quand on s’apprête à relever ses propres prix ?

On remarquera enfin que le communiqué n’évoque pas de consignes particulières données aux Douanes.