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« It feel good politics », que l’on pourrait traduire par « c’est une politique qui a du sens ». Le propos est attribué à David Cameron, en guide d’explication sur sa décision de faire passer rapidement le projet de paquet générique devant le parlement britannique. Ce sont bien des conditions électorales, par rapport à l’opposition travailliste, qui ont pesé (voir Lmdt des 23 et 26 janvier).

Et ce caractère politique se confirme même avec les rumeurs commençant à filtrer dans la presse britannique (notamment le Daily Telegraph) sur une « division » au sein du cabinet Cameron sur le sujet.

GB George OsborneOn raconte que le chancelier de l’Échiquier, le jeune et dynamique George Osborne (à droite), n’a pas été consulté sur ce point, ces derniers temps. Or le sujet n’est pas neutre (c’est le moins que l’on puisse dire) pour les finances publiques, déjà mises à mal, du pays. Quid des pertes fiscales engendrées par la contrebande ? Quid du coût de l’indemnisation des fabricants ?

Et on prête au secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Philip Hammond, une déclaration, faite en réunion de cabinet, selon laquelle il craignait une augmentation de la contrebande et « une perte substantielle de revenus ».

Par ailleurs, des appels commencent à apparaître sur les sites et blogs du parti de David Cameron. En substance : le paquet générique, ce n’est pas une mesure correspondant au Parti Conservateur qui prône la liberté et la responsabilité.

GB Jane EllisonEnfin, la presse a déjà souligné que la circonscription (correspondant au quartier londonien de Battersea) de la secrétaire d’État de la Santé, Jane Ellison (à gauche) – forcément très active sur le sujet (voir Lmdt du 22 janvier 2015 et du 4 avril 2014) – est considérée comme « prenable » par l’opposition. Ne serait ce que par une déperdition de voix conservatrices tentées de s’exprimer ailleurs, notamment en faveur de candidatures anti-européennes.