Interdire la vente de tabac aux jeunes nés entre 2006 et 2010 pourrait éviter près de 1,2 million de morts d’un cancer du poumon d’ici la fin du siècle, selon une étude de l’Organisation mondiale de la Santé (voir 4 octobre 2024). Une façon pour l’OMS de prôner une « génération sans tabac ».
Réaction sur franceinfo de Bertrand Dautzenberg, tabacologue, pneumologue et président de l’association « Paris sans tabac ». Et … partisan du vapotage (voir 12 janvier 2022, 12 mai 2023).
« La génération sans tabac c’est une idée qui est applicable, qui commence à être appliquée dans certains pays et qui a été initiée par Marisol Touraine (ministre de la Santé de 2012 à 2017), il y a quelques années ».
« Maintenant en France on prévoit dans le « Plan Tabac », de ne plus avoir, à partir de 2032 ou 2034, de fumeurs parmi les 18 ans. L’idée c’est d’avoir moins de 5 % de fumeurs quand on sort de l’adolescence » détaille le tabacologue.
« On est sur la voie de le faire puisque le taux de fumeurs quotidiens (parmi les jeunes de 17 ans / ndlr) en 2011 était de 31 %, on est passés à 16 % dix ans plus tard (voir 9 mars 2023) et dans dix ans on sera en-dessous de 5 %. Les choses vont dans le bon sens », se félicite Bertrand Dautzenberg.
Pour Bertrand Dautzenberg, « la cigarette est maintenant ringarde », c’est « un produit de vieux pour les jeunes, un produit qui coûte cher, qui n’a pas d’intérêt, qui pollue, qui tue. On n’offre plus de cigarettes à ses copains parce que, offrir une cigarette c’est offrir la mort » appuie le tabacologue.