Alors que la situation de guerre règne toujours dans la bande de Gaza, les trafiquants qui opèrent sur place se sont tournés vers les cigarettes de contrebande en raison des prix élevés du tabac dans l’enclave, rapporte le Wall Street Journal ce 19 juin. Ce qui aurait empêché des milliers de camions d’aide de livrer des fournitures humanitaires essentielles par crainte d’être attaqués.
Selon l’article, des cigarettes sont introduites en contrebande dans la bande de Gaza par l’intermédiaire de camions d’aide humanitaire, après avoir été placées là par des complices en Israël et aux Nations unies.
Une fois l’inspection passée et les camions d’aide entrés dans la bande de Gaza, ils sont pris pour cible à la fois par les contrebandiers qui récupèrent leurs marchandises ou par des rivaux qui espèrent les détourner : ceci dans le cadre de rivalités entre contrebandiers.
•• D’après le Wall Street Journal, une seule cigarette peut se vendre jusqu’à 25 dollars à Gaza … ce qui rend le commerce de contrebande extrêmement rentable.
Avant le début de l’opération israélienne à Rafah, début mai, les cigarettes étaient en grande partie introduites en contrebande par le point de passage de Rafah, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, ajoute l’article. Mais après la fermeture du poste-frontière pour une durée indéterminée, les criminels se sont tournés vers le point de passage de Kerem Shalom, à la frontière avec Israël.
•• En raison de ces violentes attaques, plus de 1 000 camions d’aide seraient restés bloqués du côté gazaoui du point de passage, et même les marchandises qui arrivent à destination risquent d’être pillées par les criminels qui s’attaquent aux entrepôts.
« Cela menace de saper tout ce que nous essayons de faire », a déclaré un fonctionnaire de l’ONU au Wall Street Journal. (Voir aussi 25 août 2018). Photo : AFP