Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
30 Nov 2016 | Observatoire
 

infarctus-web_0Les fumeurs de moins de 50 ans sont huit fois plus susceptibles que les non-fumeurs du même âge d’avoir une crise cardiaque majeure, selon une étude publiée ce mercredi 30 novembre dans le journal spécialisé Heart et relayée par l’AFP.

 L’écart de risque entre les fumeurs et les non-fumeurs diminuerait avec l’âge : il est ainsi cinq fois plus élevé pour les fumeurs entre 50 et 65 ans, et seulement trois fois plus élevés chez les plus de 65 ans.

« Fumer est peut-être le plus puissant de tous les facteurs de risque, dont l’effet s’exerce beaucoup plus tôt que tout autre », selon l’étude, alors que les hommes et les femmes plus jeunes n’ont généralement pas autant de problèmes de santé – diabète, hypertension ou cholestérol – pouvant favoriser les risques cardiaques.

• Pour éclaircir l’ampleur de ce risque dans les différents groupes d’âge, une équipe de chercheurs dirigée par Ever Grech du South Yorkshire Cardiothoracic Center de l’Hôpital général du Nord à Sheffield, en Angleterre, a examiné les données de 1 727 adultes qui ont subi un traitement pour un type courant d’infarctus du myocarde, connu sous le sigle Stemi, entre 2009 et 2012.

Près de la moitié des patients étaient fumeurs. Le reste étant réparti presque équitablement entre les ex-fumeurs et les non-fumeurs. En moyenne, les fumeurs étaient plus jeunes d’au moins une décennie que les ex-fumeurs ou ceux qui n’avaient jamais fumé, quand la crise cardiaque est survenue. Ils étaient aussi deux fois plus susceptibles que les non-fumeurs d’avoir déjà souffert d’une maladie coronarienne.

• Sur la période observée, dans l’ensemble de la population du Yorkshire du sud, 27% des adultes de moins de 50 ans consommaient du tabac. Mais près de 75 % des patients de moins de 50 ans, atteints de cette cardiopathie ischémique, étaient fumeurs.

• L’objectif devrait être d’aider les jeunes fumeurs à cesser de fumer, écrit dans le même journal le cardiologue Yaron Arbel, du centre médical de Tel Aviv en Israël. Et si cela s’avère impossible, « même réduire le nombre de cigarettes fumées quotidiennement pourrait faire une différence », ajoute-t-il.