La présidente de la Française des Jeux revient sur les résultats 2017 de l’entreprise (voir Lmdt du 25 janvier) mais aussi sur un projet d’ouverture du capital qu’elle entend mener, dans un entretien avec Le Monde de ce 26 janvier. Extraits.
Le Monde : « Si le Gouvernement lance l’opération (la privatisation) êtes-vous prête à la mener ? »
Stéphane Pallez : « Oui, je suis prête, si l’État le souhaite.
« Depuis trois ans, j’ai lancé une transformation numérique considérable dont on commence à voir les fruits.
« La Française des Jeux est la quatrième loterie au monde, une entreprise qui va bien et dispose de très bonnes perspectives.
« Ma mission est de développer l’entreprise au bénéfice des actionnaires et de toutes ses parties prenantes, salariés et distributeurs notamment » (…)
Le Monde : « Le numérique est-il l’avenir du jeu ? »
Stéphane Pallez : « La numérisation constitue un élément majeur de la transformation de la Française des Jeux.
« En 2017, nos ventes numérisées, c’est-à-dire passant d’une façon ou d’une autre par un ordinateur, un mobile ou un service digital dans un point de vente, ont bondi de 80 %. Plus de 10 % des mises sont à présent numérisées, soit 1,7 milliard d’euros. Nous sommes en ligne avec l’objectif de 20 % fixé pour 2020. Ça décolle. »
Le Monde : « Mais cela risque de pénaliser vos points de vente classiques … »
Stéphane Pallez : « C’est l’inverse. L’implantation de nouveaux services numériques dans le réseau contribue à son dynamisme.
« Nous menons une politique volontariste en faveur de ce réseau de buralistes, de distributeurs de presse qui souffrent de la baisse des ventes de tabac et de journaux malgré une croissance de 5,2 % de leur activité FDJ.
« Au total, nos produits sont distribués dans 30 800 points de vente, soit seulement 350 de moins qu’il y a un an. »