La Française des Jeux a vu ses ventes annuelles bondir de 5,7 % pour atteindre 15,1 milliards d’euros, en 2017.
« 2017 est une excellente année en termes de ventes », a commenté auprès de l’AFP Stéphane Pallez, présidente directrice générale de la FDJ, précisant que la période avait été « très satisfaisante » en ce qui concernait les ventes numérisées, soit « celles effectuées en ligne et en point de vente à l’aide d’un service numérique ».
•• La FDJ, qui détient le monopole en France sur le Loto et les jeux à gratter, a reversé 10 milliards d’euros aux joueurs. Parmi eux, 197 sont devenus millionnaires, a-t-elle précisé dans un communiqué publié ce matin.
•• Le nombre de clients reste à « un bon niveau », avec 26,1 millions de joueurs en 2017, la FDJ assurant ainsi avoir réussi à endiguer la tendance baissière qui était constatée quelques années plus tôt.
•• La société a également versé 755 millions d’euros aux détaillants distribuant ses produits.
•• L’État, qui détient 72 % du capital mais pourrait en céder une partie à l’avenir afin d’alimenter un nouveau fonds dédié à l’innovation, a de son côté touché 3,3 milliards d’euros (voir Lmdt du 20 janvier).
•• Dans le détail, les jeux de grattage représentent la majeure partie des ventes, avec 7,4 milliards d’euros de recettes (+8 %). « On a continué à entretenir les jeux de grattage les plus connus et on a rénové cette gamme avec des jeux éphémères, comme le ticket à gratter Paris 2024, qui a très bien fonctionné », a détaillé Mme Pallez.
•• La croissance a également été stimulée par les jeux de tirage, auparavant peu dynamiques. Les ventes ont atteint 5,2 milliards d’euros (+ 5,2 %), grâce à la relance fin 2016 de l’Euro Millions, qui propose des gros lots aux montants plus élevés et à celle du Loto en mars 2017.
•• En revanche, « en l’absence de d’événement sportif majeur dans un contexte concurrentiel accru », les paris sportifs sont restés stables, à 2,5 milliards d’euros.
La donne devrait cependant évoluer en 2018, avec la Coupe du monde de football. La FDJ table notamment sur le numérique pour tirer son épingle jeu lors de cet événement.
« On investit beaucoup dans l’innovation (…), dans l’ergonomie de nos sites et de nos applications pour que nous soyons complètement prêts dans une concurrence qui, je pense, va être assez forte », a indiqué la dirigeante de la FDJ.
•• La société, engagée depuis trois ans dans un plan stratégique visant notamment à l’orienter davantage sur le numérique, a vu sa transformation s’accélérer en 2017.
Fer de lance de l’entreprise, les ventes numérisées ont quasiment doublé, passant de 0,9 à 1,7 milliard d’euros. Tirées par la création de services et de jeux inédits « permettant de toucher de nouveaux publics », elles représentent 11 % des mises.
•• La FDJ a ainsi confirmé son objectif d’atteindre 20 % de ventes numérisées en 2020, conformément à son plan stratégique, qui doit être soutenu par 500 millions d’euros d’investissement sur l’ensemble de sa durée (cinq ans).
Pour atteindre cet objectif, elle compte notamment lancer d’autres nouveaux produits, l’idée étant « d’avoir toute une gamme de jeux interactifs », a précisé Mme Pallez. L’entreprise travaille également sur « des jeux qui font le lien » entre les solutions en ligne et le réseau physique.
•• La FDJ poursuit en outre la modernisation de son réseau de distribution en investissant dans de nouveaux terminaux et meubles.
Elle cherche enfin à consolider son réseau physique, composé de 30 800 points de vente. La réduction de leur nombre a été « très limitée » en 2017, les créations de nouveaux points de vente ayant quasiment permis de compenser les fermetures.