Selon une étude du cabinet KPMG pour le fabricant Philip Morris, publiée ce mercredi 20 juin, 65,3 milliards de cigarettes illicites, issues de la contrebande ou de la contrefaçon, ont été fumées en Europe en 2011. C’est «le plus haut niveau jamais atteint».
En dépit des efforts des autorités, le nombre de cigarettes illicites fumées sur le Vieux continent aurait augmenté de 5 milliards au cours des 5 dernières années et représente désormais 10,4% de la consommation totale de cigarettes en Europe. Le cabinet KGMP souligne que 65,3 milliards de cigarettes illicites, c’est l’équivalent des ventes légales pour la France et Portugal réunis.
L’augmentation serait plus forte dans les pays méditerranéens : c’est-à-dire l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal, Chypre et Malte. Phénomène inexistant en 2006, les cigarettes, fabriquées légalement mais dans le seul but d’être vendues illégalement à l’étranger, représentent aujourd’hui 15,7 milliards d’unités.
KPMG estime que la perte annuelle en impôts pour l’Europe due à ces cigarettes frauduleuses est approximativement de 11,3 milliards d’euros. « Les cigarettes frauduleuses représentent un problème sérieux à la fois pour l’économie et les gouvernements », commente Artyom Chernis, vice président de PMI en charge des marchés illicites et de la prévention, « ce trafic alimente la criminalité car les profits sont souvent utilisés pour d’autres activités criminelles comme la drogue, la traite d’être humains ou le terrorisme ».
Le groupe PMI rappelle son action contre le trafic illicite, notamment par la mise en place de système de traçabilité des paquets officiels et en collaborant avec les gouvernements et les services des Douanes.