
La Confédération des buralistes prend acte avec gravité des résultats publiés par l’étude TAFE (Tabac échappant à la fiscalité nationale) conduite par la Direction générale des Douanes et la Mildeca (voir les 23 et 22 octobre 2025) et qui fait état d’une perte fiscale pour l’État de l’ordre de 4,3 à 4,5 milliards d’euros.
C’est ainsi que débute un communiqué de la Confédération des buralistes que nous reprenons.
Ces chiffres confirment et aggravent les constats déjà formulés antérieurement — notamment par la mission d’information présidée par Éric Woerth et Zivka Park en 2021 (voir le 29 septembre 2021) — selon lesquels la hausse importante du prix du tabac n’a pas diminué la consommation mais, au contraire, favorisé son contournement : achats frontaliers, contrefaçon, trafics…
Cette étude doit permettre le renforcement de la lutte contre les trafics en soutenant massivement la Douane dans son travail du quotidien remarquable, aux frontières comme dans les zones de trafics, de concert avec les forces de l’ordre.
L’étude TAFE est, pour la Confédération, une nouvelle preuve que la consommation cumulée n’est pas « résorbée » par la hausse des prix : elle est déplacée vers des circuits illégaux.
Ce transfert pèse lourdement sur les recettes fiscales, fragilise le tissu commercial local et met en danger la crédibilité des politiques publiques. Il apparaît prioritaire que l’État conjugue mesures de répression, politique fiscale intelligente et stratégie d’accompagnement des fumeurs adultes vers des alternatives de réduction des risques.
« Ces résultats sont alarmants pour notre réseau et pour les finances publiques », déclare Serdar Kaya, Président national de la Confédération. « Quand le prix légal du paquet devient si élevé que de nombreux fumeurs adultes basculent vers le marché parallèle, ce n’est ni la santé publique ni les recettes de l’État qui gagnent — c’est l’économie souterraine et la criminalité organisée. »




