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17 Déc 2016 | International, Observatoire
 

Et ils n’auront pas eu besoin du paquet neutre pour arriver à ces résultats … Selon les premières données du dernier rapport « Monitoring The Future Study » de l’Université de Michigan – qui observe, depuis 42 ans, les opinions et comportements de 50 000 jeunes scolarisés à travers le pays – , le taux de prévalence tabagique a atteint un niveau historiquement bas en 2016 (inférieur à 11 %).

Après une explosion ces dernières années, l’utilisation de l’e-cigarette comme du narguilé est aussi en recul (voir Lmdt des 17 avril 2015 et 18 juillet 2014).

•• À l’instar des adultes américains (voir Lmdt du 28 novembre 2015), la prévalence tabagique des adolescents ne cesse de baisser. Ainsi, entre 2015 et 2016, le pourcentage de fumeurs « dans les 30 derniers jours » est passé de 11,4 à 10,5 % chez les jeunes de 18 ans, de 6,3 à 4,9 % pour ceux âgés de 15 ans et 3,6  à 2,9 % pour les 13 ans. Ce qui explique cela, l’initiation au tabagisme a chuté de façon spectaculaire (80 %) au cours des deux dernières décennies : en 1996, 49 % des adolescents de 13 ans avaient essayé la cigarette, contre seulement 10 % en 2016.

Renversement de tendance pour le narguilé, très en vogue là-bas ces dernières années. De 2015 à 2016, l’utilisation du narguilé « au cours des douze derniers mois » a chuté de 20 à 13 % tiers chez les jeunes de 18 ans, plus d’un tiers.

Les chercheurs estiment que ces résultats sont les fruits des efforts concentrés sur les jeunes : interdictions de fumer dans les lieux publics et de vente aux mineurs, mais surtout les nombreuses campagnes anti-tabac : comme les programmes éducatifs dans les écoles (voir Lmdt du 22 avril).

•• L’étude observe le même phénomène pour la cigarette électronique. Le pourcentage de vapoteurs « au cours des 30 derniers jours » de 18 ans passe de 16 à 13 %, de 14 à 11 % pour la classe des 15 ans et de 8 à 6 % chez les jeunes de 13 ans, en un an. « Le vaping adolescent a-t-il atteint un sommet de popularité ou connaît-il une pause ? » se demande Richard Miech, un des principaux chercheurs, « nous serons en mesure de le déterminer dans les prochaines années ». Il semblerait toutefois que les adolescents associent, plus que l’an passé, l’e-cigarette à un risque potentiel, même s’ils ne la considèrent pas comme un produit dangereux. Chez les lycéens de 18 ans, 18 % estiment que la cigarette électronique présente un risque (contre 16 % en 2015). Chez les jeunes de 15 ans, le pourcentage passe de 17 à 19 % toujours en un an.