Jamais la prévalence tabagique n’aura été aussi basse aux États-Unis. D’après les Centers for Desease Control and Prévention (CDCP), la prévalence tabagique y est descendue à 16,8 %, l’année dernière. Elle était à 17,8 % en 2013 (voir Lmdt du 26 novembre 2014). Soit une baisse de près de 20 % depuis 2005, où ce taux de prévalence était de 20,9 % ; et de 60 % depuis 1965, avec 42,5 % de fumeurs.
Ce nouveau taux correspond à 18,8 % de fumeurs masculins et à 14,8 % pour les femmes.
Mais il fait ressortir encore une forte prévalence chez certaines catégories défavorisées socialement.
Cette nouvelle donnée est un peu différente de celle émise dernièrement par le Centre national des statistiques de santé (NCHS) : 15,2 %, début 2015 (voir Lmdt du 1er septembre). Mais la tendance baissière est confirmée dans les mêmes proportions.
On répétera que ces résultats, sur un pays aussi grand et diversifié, ont été obtenus sans augmentation délirante des prix (lesquels sont différents d’un état à l’autre), sans que les photos-chocs ne soient généralisées (et sans paquet neutre) ainsi que sans fixation d’objectifs irréalistes (du style : « prochaine génération sans tabac »).
En fait, il s’agit – bien au-delà de certaines initiatives prohibitionnistes locales comme celles de l’ancien maire de New York – de pragmatisme, de travail préventif au long cours, du respect d’une certaine discipline collective (quand on est surpris en train de fumer dans certains collèges, on est exclu une fois pour toutes) … et de l’évolution naturelle de la société en elle-même.
Reste que la lutte contre les addictions n’est guère appelée à se relâcher. Une récente étude faisant ressortir que les étudiants pourraient encore consommer plus de joints que de cigarettes traditionnelles (voir Lmdt du 4 septembre 2015).