Comme nous l’avons annoncé (voir Lmdt des 22 et 12 mai), le City Council de Beverly Hills a confirmé par, son vote, un projet d’ordonnance unique sur le territoire américain. Du moins, pour le moment.
À partir de 2021, il sera illégal de vendre sur la commune (35 000 habitants dont plusieurs stars … dans le Comté de Los Angeles) tous les produits suivants : cigarettes, tabac à rouler, cigares / cigarillos, snus et … cigarettes électroniques.
Seuls quelques hôtels de luxe et « cigars lounges » échappent à la mesure.
•• Certes, l’ordonnance va faire, fort probablement, l’objet de nombreux recours juridiques mais comme l’affirme à la presse, Lili Bosse, membre du conseil municipal : « interdire le tabac est conforme à l’image de bonne santé que nous voulons attribuer à la ville. Nous sommes sûrs que d’autres vont nous suivre ». Pour la petite anecdote, il n’y a ni cimetière, ni établissement hospitalier sur la commune.
•• L’association des points de vente de tabac américains (National Association of Tobacco Outlets regroupant des magasins de proximité et des stations-services : 60 000 membres) estime que la mesure va amputer entre 25 et 45 % du chiffre d’affaires total des 25 établissements concernés sur Beverly Hills. Elle estime que cette mesure n’a aucun sens, si ce n’est d’obliger les fumeurs à s’approvisionner dans les communes voisines à 10 kilomètres en voiture.
•• Guillaume Périgois, le directeur de Forest US (association défendant les intérêts des fumeurs), a déclaré aux médias : « toute interdiction imposée à des adultes pour les empêcher d’acheter un produit légal représente une attaque frontale à la liberté individuelle.
« Le fait d’interdire aussi la vente de cigarettes électroniques montre que cette véritable prohibition n’a rien à voir avec l’objectif initialement annoncé de protection des non-fumeurs. »