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20 Nov 2020 | International, Profession
 

L’Andalousie (comme d’autres régions en Espagne) connaît, à la fois, un couvre-feu à 23 heures, la fermeture des bars et restaurants à 22 heures ainsi que celle des commerces non essentiels à 18 heures.

Ces mesures du nouvel « état d’alerte », décrété il y a deux semaines, sont très critiquées par les estanqueros (buralistes) qui ne sont pas inclus dans les commerces essentiels, en la circonstance. Contrairement au premier confinement.

•• «…Quelque chose d’incompréhensible » par rapport au confinement du printemps « où nous n’avions aucune restriction horaire car considérés comme services essentiels », critique le représentant des estanqueros de Cordoue, Manuel Fernandez Vicario.

•• Il rappelle qu’« étant un service public, nous n’avons droit à aucune sorte d’aide compensatoire et nous ne pouvons pas non plus recourir au chômage partiel ; dans le cas où nous avons un employé, nous devons aller directement au licenciement ».

Il ajoute que les buralistes sont des entreprises familiales pour lesquelles l’avancement de l’heure de fermeture est « un dommage économique important ». En outre, « nous offrons des services tels que les batteries de téléphone, l’épicerie ou la recharge des titres de transport en plus des paquets de tabac … »

•• Ce qui inquiète le plus les buralistes locaux, c’est que la fermeture à 18 heures pourrait stimuler la vente de tabac de contrebande « qui est très développée en Andalousie » selon Manuel Fernández Vicario.

Les dernières données disponibles montrent qu’en moyenne 35 % du tabac consommé à Cordoue provient du marché noir. « Si les lieux où le tabac autorisé est vendu ferment plus tôt, le fumeur ira le chercher dans les lieux où des cigarettes illégales sont vendues ».

Ils demandent donc à l’administration andalouse de rectifier le tir et de leur permettre d’ouvrir « au moins » jusqu’à 22 heures.