Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
7 Juil 2023 | Profession
 

En quelques jours, Philippe Alauze, président de la chambre syndicale des buralistes d’Île-de-France (voir 2 juillet) a rendu visite à « 60, peut-être 70 professionnels ».

Dans un reportage du Parisien de ce 6 juillet, il rencontre un buraliste de Seine-Saint-Denis où il ne reste plus rien dans l’établissement situé dans un centre commercial. La veille, il était dans le Val-d’Oise, à la rencontre d’une autre commerçante traumatisée par l’incendie de son magasin.

•• « À ce jour, on compte 180 établissements touchés dans la région, où nous comptons 2 775 adhérents. Au niveau national, ce sont 429 bureaux de tabac qui ont été visés » indique Philippe Alauze. « Certains ont été simplement fracturés, victimes de vols… Dautres ont été pillés, saccagés, et puis certains ont été brûlés. » Lui aussi exhibe, sur l’écran de son téléphone, des photos de boutiques noircies.

•• « La particularité de notre profession, cest que le stock nappartient pas au commerçant, mais à l’État. Chacun va donc devoir rendre des comptes sur la marchandise quil na plus », souligne-t-il, convaincu que les paquets de blondes et de tabac dérobés ont immédiatement trouvé un débouché « sur le marché parallèle », des petits marchands à la sauvette hélant le passant à la sortie du métro dans diverses villes de l’Île-de-France.

La chambre syndicale oriente, conseille les sinistrés pour être indemnisés au plus vite. Une cellule psychologique a été mise sur pied. « 35 % dentre eux seulement ont pu redémarrer pour le moment », dit encore Philippe Alauze.

•• Ce mercredi 5 juillet, le conseil régional d’Île-de-France présidé par Valérie Pécresse a mis sur pied un fonds d’urgence de 20 millions d’euros dont 18 destinés à aider quelque 140 villes et intercommunalités ayant subi des dommages. 2 millions d’euros sont dédiés aux commerçants et artisans (de zéro à 50 salariés) ayant été victimes des pillages et actes de vandalisme.

Alors que le calme est revenu depuis quelques jours, une pointe d’anxiété gagne les commerçants de la région : que se passera-t-il à lapproche des festivités du 14 Juillet ? Même les restaurateurs, relativement épargnés par les violences de la semaine passée, s’en inquiètent … Photo illustration : Le Parisien