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9 Fév 2015 | International
 

Ebola ZMappOn en parle moins mais l’épidémie n’est pas pour autant réduite. Ebola, c’est 19 000 personnes contaminées dans plusieurs contrées de l’Afrique occidentale. Et 7000 morts. Toujours prompte à dispenser leçons et admonestations aux états qui n’en font jamais assez en matière de lutte contre le tabac ou la cigarette électronique (voir Lmdt des 22 octobre, 17 octobre, 26 août 2014 et 14 mars 2013), l’OMS aura démontré face à Ebola ses propres failles opérationnelles.

Cette semaine, sa directrice générale, Margaret Chen, a dû battre sa coulpe : « l’épidémie Ebola a mis en lumière quelques dysfonctionnements administratifs, managériaux et techniques dans l’infrastructure de cette organisation ». En effet, toujours cette semaine, le British Medical Journal révélait que sur les 2,8 milliards de dollars récoltés à travers le monde pour lutter contre Ebola, seuls les deux tiers sont arrivés dans les pays concernés …

Quant aux traitements expérimentaux, ils sont quelques-uns à avoir été essayés – cinq en tout – et à être encore plus ou moins encouragés. Parmi les tous premiers, le ZMapp, développé par l’américain Mapp Bio (Biophamaceutical) et fabriqué par Kentucky Bioprocessing, filiale du fabricant de tabac Reynolds. Car le ZMapp est extrait de feuilles de tabac (voir Lmdt des 9 août, 9 septembre et 19 septembre 2014). Il a déjà été administré à plusieurs patients dont une infirmière espagnole guérie. Un essai clinique vient d’être officiellement lancé par l’autorité américaine de développement et de recherche biomédicale avancée (ASPR). « Si l’efficacité du ZMapp est démontrée, le laboratoire pourra produire plusieurs milliers de doses d’ici la fin de l’année » vient de déclarer son directeur.