Philippe Coy est venu à Pontarlier (Doubs), ce 29 mars, pour une table ronde avec le président de la Fédération départementale, Frédéric Roland, et plusieurs collègues du Haut-Doubs. Histoire d’aborder certains points d’inquiétude ainsi que l’avenir du métier. Interview dans L’Est Républicain.
•• Qu’êtes-vous venu dire à aux buralistes du Haut-Doubs ?
Philippe Coy : Déjà, j’avais pris l’engagement de venir voir mes collègues à Pontarlier qui se sentaient isolés, voire oubliés. On travaille pour tout le monde, mais il était important pour moi de venir discuter directement, d’aborder et de lever quelques inquiétudes, qui sont légitimes (…) Mais au-delà des écarts de prix, qui sont évidemment dans nos esprits, c’est l’évolution du métier qu’il faut aborder.
•• À savoir ?
P. C. : Le métier de buraliste, c’est la somme de plein de métiers. On doit se réinventer sans se renier, s’adapter aux usages des clients d’aujourd’hui, avec les produits du vapotage, les services publics comme l’encaissement de la fiscalité locale, la mise en avant de circuits courts, l’offre relais-colis, les services postaux et bancaires … Tout ce qui donne au réseau des buralistes la capacité d’être au cœur des territoires et d’accueillir de nouveaux clients.
•• En s’éloignant du tabac…
P. C. : Je suis très fier d’être buraliste. Mais ça n’empêche pas l’évolution sur un métier plus accueillant, un commerce plus ouvert qui génère du flux. Sachant qu’on reste ici sur un territoire dynamique, avec tout de même des Suisses qui viennent consommer, y compris dans les tabacs pour l’offre de jeux et de vapotage, par exemple. Il y a des difficultés, mais aussi beaucoup d’opportunités.