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19 Déc 2016 | Trafic
 

Sur le dossier du démantèlement d’un gros réseau de trafic à Toulouse (voir Lmdt de ce jour et du 17 décembre), la police aux frontières andorrane a travaillé main dans la main avec les services des douanes et les policiers de Haute-Garonne.

• Cette collaboration ne s’est pas seulement traduite par des surveillances quand les « petits porteurs » toulousains venaient s’approvisionner.

Au moment même des arrestations du 15 décembre à Toulouse, la police de la Principauté a investi un établissement d’Andorre qui avait été verbalisé (pour plus de 10 000 euros) lors d’une transaction nocturne, il y a quelques semaines. Cette fois, la police a saisi tout ce qui se trouvait à l’intérieur, notamment le tabac, et placé les deux gérants en garde à vue. Passés devant un juge, ils ont été placés en détention dès ce dimanche 18 décembre.

• Lors des semaines de surveillance, la police andorrane a également fourni aux services français beaucoup d’informations, notamment à travers des écoutes des commerçants soupçonnés. Et une caméra surveillait tous les allers-retours devant la boutique, surtout la nuit.

• « Depuis deux ans, l’attitude de l’Andorre change », commente un observateur français dans La Dépêche du Midi du 19 décembre, « sous la pression de l’Union européenne, une TVA et un impôt sur le revenu ont été mis en place en 2014. Et, en 2015, l’État andorran a créé le délit de blanchiment de trafic de cigarettes qui n’existait pas jusque là ». Ce délit a été utilisé dans le dossier « toulousain » pour motiver le placement en détention des deux buralistes ainsi que saisir boutique et stock.

Un signe fort selon un douanier : « si le risque de tout perdre pour les vendeurs andorrans de tabac, ils vont être moins enclins à fournir des contrebandiers ».