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23 Juin 2020 | Profession
 

Épisode numéro 35 de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 18 et 17 juin).

•• Dans les bars-tabac de Trégunc (7 000 habitants, près de Concarneau), le retour de la clientèle se fait doucement mais sûrement.

Pendant le confinement, deux confrères s’étaient organisés pour ouvrir en alternance. Aujourd’hui, chacun a repris ses habitudes, même si tout n’est pas tout à fait pareil. « On va voir comment ça évolue, mais, au début, on sentait bien que les gens avaient peur. Là, on commence à retrouver un peu nos consommateurs, y compris en terrasse. Mais au comptoir, avec seulement quatre personnes, on a perdu en convivialité » indique le patron du « Narval ».

La première semaine de la réouverture, les habitués n’étaient pas encore revenus au « Maryland ». « Surtout les plus âgés, on les sent encore frileux. Pendant le confinement, le tabac a bien fonctionné, même davantage ! Le secteur des jeux a baissé d’environ 50 %. Aujourd’hui, on observe un retour à la normale, même si les habitudes ne sont pas encore tout à fait revenues. Mais les gens profitent de la terrasse et cela fait plaisir ! » souligne le buraliste (Le Télégramme).

•• « Nous avons eu l’autorisation de rester ouvert pendant le confinement pour l’activité tabac. On avait déjà mis en place le sens de circulation. Ça se passait relativement bien, le port du masque n’était pas obligatoire » explique le patron d’un bar-tabac-presse face à la gare de Lons-Le-Saunier.

Mais depuis le 2 juin, en appliquant à la règle les consignes sanitaires pour accueillir ses clients, côté bar et brasserie, il subit des retombées négatives sur son quotidien et celui de ses employées : « je commence à saturer. Les gens nous traitent de psychopathes, nous répondent que la maladie n’existe pas ».

Il y a une multitude d’incivilités, à la limite de l’agression, quasi quotidiennes : intimidations, insultes, menaces, il est sur le point de déposer une plainte au commissariat : « c’est une vraie catastrophe. Mes employées ont été au chômage partiel et étaient très contentes de pouvoir revenir travailler.

« Ça fait que quinze jours mais maintenant elles viennent avec la boule au ventre. Certains ne comprennent pas qu’il faut porter un masque quand on se déplace, même pour aller au bar ou acheter un jeu de grattage. On leur explique bien qu’une fois assis, il n’y a pas de problèmes car leur place sera désinfectée. »

Notre patron pense que la confusion est entretenue par des règles qui ne sont pas les mêmes partout : « le problème qu’il y a, c’est que peut-être le Gouvernement et les médias ont laissé sous-entendre que le déconfinement voulait dire retour à la liberté. Mais c’est faux. Il y a des contraintes » (Le Progrès).