Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
12 Sep 2020 | Profession
 

Les producteurs de tabac de Maine-et-Loire ne sont plus qu’une dizaine. Alors que l’heure est à la récolte, les acheteurs ne se bousculent pas. Comme en témoigne un reportage de France 3 Pays de La Loire.

Pascal Socheleau, installé à Chemillé-en-Anjou, est l’un d’entre eux.

•• Pour cet éleveur de vaches laitières, la culture du tabac est un joli complément de revenus. Avec un rendement de quatre tonnes et demi par hectare, le chiffre d’affaires avoisine 17 000 euros par hectare. « Avec 6 à 7 000 euros de charges, cela laisse une marge confortable », confirme l’agriculteur et vice-président de la coopérative Tabac Feuilles de France.

•• Depuis la fermeture de l’usine France Tabac de Sarlat en 2019 (voir 8 et 30 septembre 2019), spécialisée dans les cigarettes, la production française s’est tournée vers deux industriels allemands qui fournissent les bars à chicha du Moyen-Orient.

« Sa texture et sa chimie correspondent bien à la demande du tabac de chicha. Avec un kilo de tabac français, on peut faire six kilos de tabac à chicha alors qu’avec un kilo de tabac polonais, on n’en fait que trois », explique Pascal Socheleau.

•• Mais avec l’apparition du coronavirus, la plupart de ces établissements du Moyen-Orient ont fermé ou ont réduit leur activité, entraînant l’arrêt des commandes. Il y a un mois, pas un seul brin de la récolte n’était vendu. Les premiers contrats ont été finalisés il y a deux semaines, un soulagement.

« On devient vulnérable, même si nos clients ont une forte demande sur le tabac français », confirme Pascal Socheleau. (Voir aussi 28 juillet 2020).