Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
28 Juil 2020 | Profession
 

Les tabaculteurs du Lot-et-Garonne (80 à 90 exploitants) ont, jusque-là, été plutôt épargnés par la pandémie de coronavirus. La période de confinement est tombée pendant la plantation des pieds de tabac, ce qui ne demande pas trop de main-d’œuvre supplémentaire.

•• Mais, selon La Dépêche du Midi, tous surveillent avec inquiétude l’évolution de l’épidémie, alors que s’approche à grand pas la période de récolte des feuilles de tabac. La grande majorité d’entre eux font effectivement appel à des travailleurs saisonniers pendant quelques semaines à partir du mois d’août.

Si les frontières européennes venaient à être bloquées à nouveau, ou si un reconfinement était décrété au niveau local, les producteurs ne pourraient pas mener leur récolte convenablement.

•• Si le principal client est international pour ces exploitants organisés en coopératives, ils travaillent aussi depuis 2008 avec l’entreprise locale Traditab qui s’est créée avec l’ambition de produire du tabac à rouler 100 % issu des exploitations du sud-ouest.

Traditab a mis en place, avec la coopérative, la marque 1637 qui regroupe plusieurs variétés cultivées dans la région (voir 5 octobre et 26 septembre 2019, 27 avril 2014).

•• En 2020, Traditab devrait acheter environ 60 % des 1 000 tonnes de tabac produites par la coopérative. Une bonne nouvelle pour les tabaculteurs, puisque l’entreprise met un point d’honneur à offrir une bonne rémunération aux producteurs.

En outre, Traditab n’a pas été affecté par la crise du coronavirus : les ventes ont augmenté en France entre bureaux de tabac restés ouverts et frontières fermées.

Mais Traditab cherche aussi à se diversifier. L’entreprise travaille depuis quelques années avec Mostacha, une firme qui vend du e-liquide et utilise l’arôme du tabac local dans ses produits.

•• D’autres projets sont encore à l’étude, toujours centrés autour de la production régionale et en concertation avec la coopérative. La principale inquiétude étant toujours de valoriser cette activité historique du département. « Au-delà d’une passion, c’est notre histoire », explique au quotidien régional Loïc Dubourg, président de la coopérative.