Ce serait une erreur d’attribuer les soucis de « ruptures » et de « manques » dans les livraisons tabac chez les buralistes, ces derniers temps, qu’à des difficultés logistiques.
Car le brusque bond en avant du marché français, connu depuis la mi-mars et dû à la fermeture des frontières, a surpris tout le monde. Qui aurait pu prévoir ?
Et il a chamboulé les plannings des usines de fabrication situées en Europe. La demande étant tellement différente des mois précédents. En quantités et en nature des produits (voir 7 et 12 mai).
•• Certaines usines ont dû « tourner » à des rythmes de fabrication qu’elles n’avaient pas connus depuis longtemps ou complètement inédits pour elles. Ce qui a supposé une réorganisation humaine et des adaptations techniques qui ne se font pas du jour au lendemain. Surtout en période de crise sanitaire.
•• Problèmes aussi au niveau des fournisseurs et sous-traitants de ces usines (exemple : papiers et filtres). D’autant que certains pays ont même fait arrêter toute activité industrielle pendant leur phase maximale de confinement.
•• À cela, il convient d’ajouter des difficultés dans l’adaptation du fonctionnement du nouveau système de traçabilité au niveau européen (voir 13 et 3 août, 20 mai 2019). Avec des problèmes de conformité compte tenu de l’architecture du système de données.