L’activité commerciale et l’écosystème de la majorité des buralistes dépendent suffisamment de la bonne santé des commerces de proximité voisins pour que l’intervention du Président de la République de mardi soir ne fasse pas l’objet de toutes les attentes.
•• Les médias font état de la réouverture des « commerces non-essentiels » pour le samedi 28 novembre. Soit quelques jours avant la date butoir initialement fixée au 1er décembre.
Même si Emmanuel Macron fait passer le message, dans le JDD de ce matin, que nous n’en sommes pas encore au déconfinement. Incertitudes donc sur le week-end prochain. Lequel est un enjeu commercial en soit.
Pour faciliter la décision, Bruno Le Maire a obtenu un accord aux termes duquel les géants de la grande distribution et Amazon reportent d’une semaine le « Black Friday », prévu aussi le week-end prochain. Dans la réalité, les promotions de tout genre sont déjà parties sur Internet. L’afflux des colis chez les buralistes l’atteste.
Quoiqu’ il en soit, tous les sondages indiquent un fort soutien des Français aux commerces de proximité : entre 80 et 90 % de nos concitoyens sont pour leur réouverture.
Si leur attitude de consommateurs au quotidien pouvaient être à la hauteur de ce soutien ! Or l’enjeu est là : l’évolution des vrais usages de consommation. Ce sont tous les commerces de proximité qui vont avoir besoin d’un audit.
•• Horizon toujours noir pour les activités bar-brasserie-restaurant. Que la réouverture s’annonce avant ou après les fêtes, tout le secteur s’enfonce dans une crise historique. Ici, crise veut dire souffrance. Un certain nombre d’acteurs vont se retrouver au tapis.
À la sortie, personne ne pourra faire l’économie d’une vraie remise en cause. Quelle que soit son activité – bar ou brasserie – l’environnement concurrentiel va se modifier et le comportement du consommateur risque de changer. Pour les bars-tabac, la Transformation n’est plus une option.