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3 Avr 2020 | Profession
 

Dans une interview à Ouest-France, le président des buralistes du Maine-et-Loire, Jean-Philippe Perot (installé à Cholet) souligne la disponibilité de la profession (265 ouverts sur 290 points de vente) mais redoute des difficultés, notamment dans les centres-villes.

« On assiste clairement à un changement d’habitudes. Les centres-villes sont désertés, notamment à Angers, Cholet et Saumur. Il y a un report total soit sur la commune d’hébergement du consommateur, soit sur les centres commerciaux. On y voit moins de clients mais le panier moyen a explosé.

« En milieu rural, c’est très, très compliqué. Dans la majorité des cas, le bureau de tabac est adossé à un bar, activité fermée. Or un café rapporte plus qu’un paquet de cigarette.

•• « On est aujourd’hui plus que jamais l’un des derniers lieux où on crée du lien social. Des gens seuls viennent se réfugier chez nous. On est obligé de dire aux personnes âgées de ne pas venir tous les jours pour les protéger.

« Nous sommes tous multiservices. On est la dernière agence bancaire ouverte toute la journée avec le compte Nickel ; on vend du timbre ; on fait du transfert d’argent. J’ai exhorté l’ensemble de mes collègues à délivrer gratuitement les attestations de déplacement. Les gens découvrent qu’on est un commerce à part, qui prend tout son sens en cette période de crise. La plupart nous disent merci, comme ils le font pour les boulangers. 

« On fait respecter les gestes barrière. Certains buralistes ont trouvé de quoi s’équiper en plexiglas. Certains ont des gants, du gel hydroalcoolique. Les masques, c’est plus compliqué : nous comprenons qu’ils soient accordés prioritairement aux personnels soignants. Jusque-là, dans le Maine-et-Loire, la profession n’est pas touchée par le Covid ».