Le procès de 20 membres présumés d’un réseau international d’importation de cigarettes contrefaites en provenance de Slovénie – dont le trafic a porté sur 77 tonnes en 2020 – s’est ouvert ce lundi 8 janvier devant le tribunal correctionnel de Bordeaux (voir 6 et 8 janvier).
C’est ainsi que démarre une dépêche AFP que nous reprenons.
•• Originaires d’Ukraine, d’Arménie, de Géorgie, de Bosnie-Herzégovine ou de Pologne, les prévenus, dont huit manquaient à l’appel au premier jour d’audience, sont soupçonnés d’avoir approvisionné plusieurs villes françaises en cigarettes, imitant notamment la marque Marlboro, avec une marge estimée à 20 millions d’euros par le fabricant Philip Morris, partie civile.
Ce réseau, « particulièrement mobile » d’après le parquet, a ainsi alimenté le trafic de cigarettes à Nantes, Bordeaux, Montpellier et Béziers. Lors d’une première opération en avril 2021 centrée sur des revendeurs grossistes sur plusieurs lieux du territoire, sept personnes avaient été interpellées et 5 tonnes de cigarettes saisies.
Les mis en cause, jugés qu’à vendredi, encourent 10 ans d’emprisonnement. Ils comparaissent libres, à l’exception de l’un d’entre eux.
••Les investigations menées sous l’égide de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux et confiées aux gendarmes de Loire-Atlantique avaient permis de remonter aux sites de production, « abrités dans des hangars discrets situés dans des localités reculées » de Slovénie, selon le parquet.
En coordination avec les autorités judiciaires slovènes, de nouvelles perquisitions et interpellations ont eu lieu dans la région de Maribor en janvier 2022. Elles ont permis de saisir plus de 26 tonnes de tabac brut, 29 millions de filtres à cigarettes ainsi que plusieurs machines de fabrication.