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15 Juin 2020 | Profession
 

Nickel intègre désormais la sélection des 10 néobanques testées par Challenges et Les Numériques. L’occasion de faire le point avec Marie Degrand-Guillaud, directrice déléguée, sur l’impact du confinement, l’arrivée de C-Zam et la stratégie … Extraits. 

•• « Nous n’avons pas pratiqué le chômage partiel : tout le monde est passé chez nous en télétravail. Nous sommes 400 collaborateurs et nous avons maintenu notre service. Nos partenaires buralistes étaient considérés comme un service essentiel et ils ont pu maintenir leur activité Nickel. Cette crise a permis de prouver la résilience de notre modèle. 

« Certes, nous avons ouvert 50 % de comptes en moins, durant le confinement. Côté clients, il y a eu aussi une baisse d’activité et des paiements. Nos clients ont ainsi effectué 25 % de dépenses en moins. Les gens ont, par ailleurs, payé différemment. Mais nous décrochons beaucoup moins que les autres.

•• « Avec la sortie du confinement, nous constatons une forte dynamique. Nous avons fait notre journée record trois jours après le déconfinement et le mois de mai a marqué un plus haut pour nous.Il y a un effet d’aubaine avec l’arrêt programmé au 15 juillet du compte C-Zam de Carrefour (voir 15 mai). Certaines personnes sont venues directement chez nous. Le mois de juin risque ainsi d’être également historique.

•• « Les éléments différenciants de Nickel se retrouvent dans la stratégie : nous ciblons l’acquisition, mais nous voulons être le compte principal de nos clients, ce qui nous impose une exigence dans la qualité de notre service. 

« Nous avons une stratégie mass market qui est dans les valeurs de Nickel. Nous ne ciblons pas des segments sur lesquels se battent les néobanques (urbains, jeunes, actifs, voyageurs). Nous construisons une app dans la même cour que les autres, mais nos services sont accessibles aux clients qui n’ont pas de smartphones. Toute la stratégie des néobanques tourne autour du produit numérique. Nous, nous tentons de réinventer la relation bancaire.

« Un autre élément différenciant est le réseau de buralistes qui permet de réinventer la relation à votre argent. Il y a une proximité qui n’existe pas dans une agence bancaire traditionnelle. Ainsi, 60 % de nos clients viennent du bouche-à-oreille.

•• « (…) Nous avons une feuille de route de produits à l’année. Nous allons étoffer nos services, mais nous ne ferons pas de crédit en 2020, nous nous focalisons sur le service paiement

 « Le crédit peut coûter cher, cela nous intéresse, mais nous ne sommes pas encore mûrs, comme pour l’assurance. Nous restons les seuls à donner accès à une carte bancaire et à un RIB en cinq minutes. C’est la force de notre offre.

•• « (…) Nickel est rentable parce que nous tarifons nos services. Beaucoup de nos concurrents ont choisi un modèle freemium (gratuit).

« Chez nous, un compte, c’est 20 euros par an et nous sommes rentables depuis 2018. Nous avons fait un million de bénéfice cette année-là et nous devrions le multiplier par cinq en 2020. Nous ne sommes pas dépendants des levées de fonds comme nos concurrents ».

Voir les 16, 20 et 24 mars.