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24 Fév 2017 | Profession
 

« Millionnaire ou interdit bancaire, vous obtenez en cinq minutes un relevé d’identité bancaire et … une carte de paiement à autorisation systématique » … L’Obs de cette semaine consacre trois pages au succès « inattendu » du Compte Nickel (voir Lmdt du 12 février). Extraits.

• « Compte Nickel, avec son réseau de buralistes, est devenu en trois ans la « banque » de ceux qui n’en veulent plus ». En plus lapidaire : « le hold-up de la « no bank ». Formule confirmée par Hugues Le Bret, cofondateur de la Financière des Paiements Électroniques (FPE) : « ce sont des gens qui reprennent le contrôle ! Une des premières raisons invoquées pour ouvrir un Compte Nickel est que nous sommes indépendants du système bancaire : nous ne sommes pas une banque ! ».

« Les banques ont trois sources de revenus principales. Les commissions sur l’épargne de ceux qui ont de l’argent, les marges d’intérêts sur les crédits et les frais de découvert (…) En gros, plus je suis riche, plus j’ai la Gold gratuite. Plus je suis pauvre, plus je cumule les frais. Le succès du Compte Nickel vient de là » poursuit Hugues Le Bret.

• « Une idée simple, quatre spécialistes … l’équipe de Compte Nickel est constituée. Les acolytes se tournent très vite vers la très puissante Confédération des buralistes de France (…) les professionnels flairent la bonne affaire, alors ils entrent au capital de la jeune société et les aident à convaincre leurs 25 000 buralistes de devenir des banquiers (…) La Financière des Paiements Électroniques a mis 2 360 bureaux de tabac dans son escarcelle. Elle possède aujourd’hui plus de points de vente que la BNP n’a d’agences (environ 2 000) et elle continue d’en équiper plus de 100 par mois ».

• « S’il remplit bien son office de banque des plus défavorisés, Compte Nickel prospère sur un terreau fertile : celui de la méfiance des Français vis-à-vis de leur banquier. Pour avoir côtoyé de près le monde de la finance, les fondateurs de Compte-Nickel l’ont vite compris.

« Ils se plaisent désormais à mettre en avant une clientèle finalement plus « classe moyenne » et plus éclectique que prévu : le petit patron qui souhaite contrôler au centime près les déplacements et dépenses de ses commerciaux, la mamie angoissée par le paiement sur internet (30 % des achats avec la carte contre une moyenne nationale de 10 %), les enfants de plus de 12 ans (3 % de sa clientèle) et même celui qui veut cacher des dépenses à son conjoint …