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1 Avr 2017 | Profession
 

Pour certains maires ruraux, la fatalité n’existe pas … Et leur ténacité pour maintenir un commerce de proximité dans leur commune doit être saluée (voir Lmdt des 5 janvier 2017 et 10 septembre 2016).

Dernier exemple : la commune de Vecoux (près de 900 habitants dans les Vosges) qui n’a pas hésité à mettre de côté certains projets pour pouvoir racheter un bar-tabac menacé de fermeture.

•• Les propriétaires précédents ont vainement cherché à vendre leur commerce pendant près de cinq ans avant de venir à la rencontre du maire. « On n’avait pas prévu ça dans le budget mais ils m’annonçaient que quoi qu’il en soit, le bar-tabac fermerait ses portes en août 2016 », se souvient le maire, Martial Mange.

Ce dernier sensibilise le conseil municipal du village à l’éventualité de racheter le bâtiment et le fonds de commerce. Dans un premier temps, tout le monde n’est pas d’accord, mais le maire, très attaché au maintien de la vitalité de sa commune, convainc.

•• C’est donc pour la somme de 160 000 euros que Vecoux devient propriétaire du bar-tabac « Au petit plus », à la condition que les anciens propriétaires trouvent des gérants. Un jeune couple se met sur les rangs et propose même de développer une activité restauration en semaine. Le conseil municipal rallonge le budget de 100 000 euros pour aménager une cuisine aux normes. Un appel d’offres est en cours auprès des entreprises pour rénover le tout.

•• « Il faut se battre pour maintenir les activités dans les villages. On a créé une maison d’assistantes maternelles en 2015 pour permettre aux familles de se fixer ici plus facilement. Faute de terrains constructibles disponibles, on n’a signé que deux permis de construire depuis l’an 2000. Maintenir le commerce local, ça fait partie du dynamisme de nos communes », défend Martial Mange qui a vu avec regret la fermeture de son école élémentaire, il y a 2 ans. « On a des sentiers pédestres. La Voie verte n’est pas loin. Il faut que les gens puissent boire un verre, discuter », ajoute-il.