Un vaste réseau de trafic de médicaments contenant de la prégabaline, un traitement contre les crises d’épilepsie détourné par les toxicomanes et surnommé la « drogue du pauvre », a été démantelé à Clermont-Ferrand, a indiqué, le 20 décembre à l’AFP la gendarmerie.
Quatre personnes ont été mises en examen jeudi et placées en détention provisoire, selon un communiqué de la gendarmerie transmis à l’AFP. Un total de 245 000 gélules, pour une valeur de 750 000 euros, ont été saisies dans le cadre de cette opération.
La prégabaline, plus connue sous son nom commercial Lyrica et surnommée la « drogue du pauvre », est « très consommée dans la rue », explique à l’AFP le colonel Ludovic Ehrhart, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Depuis « 3-4 ans » les trafics de médicaments ont « explosé », ajoute encore le colonel. Ces trafics, dont se sont emparés des « groupes criminels structurés », ont des « effets très concrets » sur la sécurité publique, dit-il encore, « cela participe aux agressions ou vols violents » constatés par les forces de l’ordre (…)
Lundi et mardi, quatre individus ont été interpellés après un nouveau vol de deux palettes de prégabaline (2.304 boîtes), puis mis en examen et placés en détention provisoire. Il s’agit de « trentenaires », déjà « connus pour quelques petites escroqueries », a précisé à l’AFP une source proche du dossier.
Outre les 245 000 gélules, plus de 200 000 euros en liquide, ont également été saisis en perquisition, ainsi que des cigarettes de contrebande, quatre armes à feu dont deux fusils d’assaut, huit grenades à main, plusieurs centaines de munitions et divers produits stupéfiants.