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23 Nov 2013 | Vapotage
 

DautzenbergComment gérer un libre accès à la cigarette électronique pour les fumeurs … tout en le limitant auprès des non-fumeurs ? Dans un entretien, cette semaine, sur le site Atlantico, Bertrand Dautzenberg (président de l’Office Français du Tabagisme et des autres Addictions) montre bien toutes les difficultés d’une réglementation à double étage.

Car c’est bien un vrai débat de santé publique que pose l’encadrement de la cigarette électronique : comment un produit « promu » comme une alternative préférable à la cigarette traditionnelle ne deviendrait-il pas particulièrement incitatif pour les jeunes ? Les études font état, chaque année, d’un doublement de l’expérimentation du tabac par les jeunes. En France, avec 8% des collégiens et lycéens en 2012 (selon les dernières données de Paris Sans Tabac). Tout comme aux USA (voir Lemondedutabac du 18 novembre).

Bertrand Dautzenberg en appelle d’abord au principe de précaution : « aussi longtemps que le produit est presque exclusivement utilisé par les fumeurs, on ne peut que recommander une large disposition des arômes. En revanche, si dans les mois ou années qui viennent ces arômes se révèlent produits d’initiation du tabagisme, il faudra les réglementer plus sévèrement ou les interdire ».

Mais s’il s’agit d’encadrer, il reconnaît « toute la difficulté de la réglementation qui doit laisser un accès facile du produit pour les fumeurs, tout en limitant au maximum l’accès du produit aux non-fumeurs  et en particulier aux adolescents. Il est impossible d’atteindre parfaitement ces deux objectifs. Des compromis doivent donc être faits ».

Et de proposer « un observatoire qui permette d’ajuster rapidement la réglementation, de façon à atteindre ce double objectif en fonction de la répartition de l’utilisation par les fumeurs et les non fumeurs ».