Elle n’est ni pour, ni contre ce produit en cours de transposition de Directive européenne (voir Lmdt du 4 mai). Malgré l’invitation de plusieurs associations, la ministre de la Santé ne participera au premier « Sommet de la vape » qui se tient ce lundi 9 mai à Paris (voir Ldmt des 2 mai et 5 mars).
Selon l’organisateur Jacques Le Houezec, interviewé par Pourquoi Docteur, « le ministère chercherait à envoyer un représentant (…) la présence du Professeur Benoît Vallet, Directeur général de la Santé, semble, elle aussi, incertaine (…) alors qu’il est attendu à l’une des tables rondes » craignant ainsi un rendez-vous manqué avec les autorités sanitaires.
Et d’ajouter : « peut-être a-t-elle préféré reporter l’échéance ou limiter la prise de risque sur le sujet. L’avenir nous dira bientôt ce qu’il en était réellement ».
Dans le Journal du Dimanche de ce 8 mai, le pneumologue Bertrand Dautzenberg – qui a lui aussi participé à l’organisation du sommet – y va de son commentaire : « je me situe au milieu, entre les pour et les contre. Je comprends la prudence de la ministre de la Santé sur la cigarette électronique, qui défend une réglementation stricte (interdiction de vente aux mineurs, interdiction de vapoter dans les lieux publics …), mais elle sauve des vies, alors je la conseille à ceux qui veulent arrêter le tabac sans perdre tout plaisir ».
Il présentera les derniers résultats de l’enquête « Paris sans tabac » suggérant – pour la seconde année consécutive (voir Lmdt du 29 mai 2015) – que « l’e-cigarette ne constitue pas pour les jeunes (parisiens, ndlr) une porte d’entrée dans le tabac ». Une tendance française différente de celle observée aux États-Unis (voir Lmdt du 17 avril 2015) où la vente aux moins de 18 ans vient aussi d’être interdite (voir Lmdt du 6 mai 2016).