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A l’heure de la manifestation des vapoteurs devant le Parlement européen de Strasbourg et à la veille de la séance plénière qui doit examiner le projet de Directive Tabac, l’Association indépendante des Utilisateurs de Cigarettes électroniques (AIDUCE) et l’Office français de Prévention du Tabagisme (OFT) lancent une offensive médiatique …

• Coup d’envoi, dès 7h sur Europe 1, avec une enquête sur un succès que « les géants du tabac n’ont pas vu venir ». Le reportage parle de « guerre économique » en abordant l’impact économique et social de la e-cigarette sur l’industrie : restructuration chez Philip Morris en Suisse, réductions d’effectifs en Europe pour un autre fabricant, la baisse des ventes sur le marché français … Mais, « les grands cigarretiers sont prêts à mettre n’importe quel prix pour avoir leur marque », rebondit l’enquête, « … et même si le parlement européen décidait que la cigarette électronique est un médicament destiné à la vente en pharmacie, les géants ne font pas forcément un mauvais calcul en investissant des millions dans ce marché … ».

• Même titre sur Le Monde.fr qui couvre « l’événement » en trois papiers.
Le premier sur le développement du business à travers la saga de boutiques indépendantes ou de franchises. « Il y a un marché à prendre » comme l’atteste l’explosion du nombre de magasins spécialisés (141 en avril 2013, probablement 300 d’ici la fin de l’année) et leur CA moyen annuel (entre 120 000 et 200 000 euros). Même si on entraperçoit des effets secondaires : exacerbation de la concurrence ou parution d’articles de presse polémiques. « Une croissance exponentielle qui a pris de court l’industrie du tabac » répète l’OFT en conclusion.
Après un article de terrain « pour l’heure, ça vapote au taf », Le Monde.fr commente la position de Claude Evin, ancien ministre de la Santé et actuel président de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, qui se dit favorable à l’interdiction de vapoter dans tous les lieux accueillant du public, y compris sur le lieu de travail : « c’est une question de cohérence du message. Si vous arrêtez de fumer du goudron, ce n’est pas pour vous trouver à côté de quelqu’un qui tire sur sa cigarette électronique ». S’il rejoint Marisol Touraine sur ce point, il se montre plus nuancé sur la question de la publicité : « si l’absence de nocivité est prouvée scientifiquement et que les études montrent que la cigarette électronique réduit l’addiction au tabac, il faut en faire la promotion ».

• Sur RMC, l’eurodéputée Corinne Lepage, qui votera le texte de la Directive, se prononce pour un strict système d’autorisation de mise sur le marché, le but étant « de ne pas attirer de nouveaux consommateurs : il faut une étude sanitaire et pas de parfums, ni de paquets attrayants ». Ce que regrette Brice Lepoutre, président de l’AIDUCE : la mesure « entrainera des autorisations de mise sur le marché pour chaque produit, chaque arôme, soit 9,5 milliards d’euros par an. Qui va payer ? Le consommateur ».