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31 Mar 2015 | Vapotage
 

E-cigaretteAlors que Le Journal du Dimanche titrait ce week-end sur un effondrement de 30 % des ventes de cigarette électronique au dernier trimestre 2014 (voir Lmdt du 29 mars), une dépêche AFP vient tempérer en parlant « de restructuration caractérisée par une baisse du nombre de boutiques spécialisées, tout en continuant à attirer de nouveaux utilisateurs ». Analyse confirmée par les acteurs du secteur.

• « Le marché est pérenne mais il se régule en se concentrant et nous sommes moins dans une dynamique euphorique », déclare Cyrille Geiger, président des Buralistes de Paris Nord, « c’est un phénomène classique, le marché arrive à maturité et les recrutements de consommateurs baissent ».

Pascal Montredon, président de la Confédération nationale des buralistes, estime que le tassement constaté chez les buralistes est sans doute lié à une « augmentation du nombre de buralistes qui référencent la cigarette électronique» (10% de plus qu’en 2013).

• Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président du Comité de Normalisation AFNOR « Cigarette électronique », est beaucoup moins catégorique. « J’ai toujours dit qu’il y avait trop de magasins et le nombre de boutiques va continuer à s’effondrer (…) mais le marché de la e-cigarette a plus que doublé l’an dernier et il n’y a pas de baisse du nombre d’utilisateurs, ni des ventes de liquides ou de e-cigarettes en France ». Et de comparer avec le téléphone portable :  « aujourd’hui, 90% de ces magasins ont disparu mais il y a deux fois plus de téléphones dans la poche des Français ».

• Rémi Parola (Fédération des professionnels de la cigarette électronique / Fivape) confirme « cela correspond aux chiffres de nos adhérents, il y a toujours de nouveaux vapoteurs et cela va continuer ». Concernant le nombre de boutiques, il table cependant sur une diminution d’environ 500 magasins sur les 2.500 actuels d’ici la fin de l’année 2015.

• Brice Lepoutre (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Electronique) assure que la baisse de 30 % ne concerne que les boutiques spécialisées ». Un chiffre qui ne prend pas en compte les bureaux de tabac et, surtout, le report des vapoteurs vers Internet.

Si l’avenir du marché est également lié à la future législation, poursuit l’AFP, les professionnels du secteur attendent aussi beaucoup des produits dits de « dernière génération ». Tant du côté des professionnels de la Fivape : « nous assistons toujours à beaucoup d’innovation et les gens s’équipent et se rééquipent encore pas mal ». Que des buralistes : « d’autres produits à base de tabac vont arriver sur le marché dans les prochains mois. Tous les grands industriels travaillent dans l’objectif de commercialiser des cigarettes à moitié électroniques et à moitié conventionnelles. Il y aura du tabac mais pas de combustion, ce seront des produits à nocivité réduite », explique Pascal Montredon.