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30 Avr 2017 | Profession
 

Portes closes d’une institution de Châtellerault (Vienne) pour cause de grève, la semaine dernière.

La buraliste, Brigitte Boucinha-Lampin, 52 ans, a lancé un SOS en forme de dernier espoir pour sauver son commerce qui, suite à une conjonction de facteurs et de malheurs, est menacé de dépôt de bilan. C’est ce que raconte, du moins, Centre-Presse du 26 avril.

« L’État n’a toujours pas remboursé les paquets non neutres depuis le 1er janvier » ; « Marisol Touraine a asphyxié les buralistes » ; « La banque n’a plus voulu tolérer le découvert créé par ma fermeture lors du décès de mon mari ». Autant de petites affiches collées sur son linéaire résument son désarroi et sa colère.

•• Avec son mari, ils avaient repris ce tabac-presse-maroquinerie-loto. Mais ce dernier est décédé brutalement le 31 décembre dernier en servant un client. Dix jours de fermeture après le décès, des journées de travail raccourcies pour s’occuper de leur fille de 14 ans : elle se retrouve avec un trou de 30 000 euros … Pour ne rien arranger, elle attend toujours le remboursement des 1 360 paquets « non neutres non vendus » qu’elle a renvoyés : « Cette histoire de paquets neutres, ça a été l’enfer en termes de réorganisation et d’argent » précise-t-elle.

•• Résultat : sa banque a refusé le 7 avril dernier d’honorer le prélèvement de Logista. « Je suis à découvert de 15 000 euros. Impossible d’avoir un chèque de banque. Je n’ai plus de cigarettes dans les rayons. C’est un cercle sans fin. Si on me laissait seulement repartir, refaire surface… »

Si rien ne se passe, la buraliste risque de déposer le bilan et perdre toutes les sommes investies (pour le rachat du commerce et pour le stock tabac, maroquinerie, …). Brigitte Boucinha-Lampin a alerté les autorités et le maire lui aurait assurer qu’il allait s’occuper de mon problème, toujours d’après Centre-Presse.