Dans les Ardennes, lors de la visite du ministre des Comptes publics ce jeudi 9 novembre, si les buralistes frontaliers ont évoqué leurs craintes concernant l’achat de tabac à l’étranger, il a été aussi question de diversification et de transformation, selon L’Union (voir 11 novembre).
Il y a vingt ans, les Ardennes comptaient 230 bureaux de tabac contre 101 en 2023. Et aujourd’hui pour la majorité d’entre eux, la vente de tabac ne constitue plus l’essentiel du chiffre d’affaires. Bon nombre ont opté pour la diversification afin de pouvoir vivre de leur activité commerçante.
« Me concernant, cela ne constitue que 25 % de mon chiffre, l’activité du bar rapporte plus », souligne le buraliste qui accueillait le ministre à l’occasion d’une table-ronde avec la profession à Charleville-Mézières, « la Française des Jeux est également devant les revenus liés au tabac. »
Et comme bon nombre de ses collèges, il a bénéficié de l’aide du fond de Transformation. L’établissement est passé de 20 mètres carrés en 2001 à une surface de vente de 90 mètres carrés avec une terrasse de 50 mètres carrés en 2023. « Je propose une cave à cigares, du vin, je suis un point service pour les amendes, un point relais pour les colis … »
Le ministre saisit alors la perche des buralistes : « ce qui m’intéresse c’est cette transformation. Buraliste, c’est un métier de services. »