10 % des Français adultes, et près de 18 % des 18-34 ans, disent avoir consommé en 2022 du CBD, la molécule non psychotrope du cannabis, selon une étude publiée le 26 octobre par Santé publique France.
C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reproduisons.
En 2022, la plupart des Français de 18 à 75 ans (71 %) ont entendu parler du CBD, un « niveau de notoriété important », 16,4 % ont dit en avoir consommé au moins une fois dans leur vie et 10 % dans les douze derniers mois, d’après les données d’une enquête sur la consommation de tabac.
« Ces chiffres témoignent de la diffusion significative et rapide du CBD en France, au regard de sa disponibilité récente pour le grand public. Le niveau de consommation dans l’année de CBD parmi les adultes atteint ainsi celui du cannabis (10,6% en 2021 parmi les 18-65 ans) », a observé Santé publique France.
•• « C’est parmi les jeunes adultes, âgés de 18 à 34 ans, que l’expérimentation et la consommation de CBD dans l’année a été la plus fréquente (respectivement 27,6 % et 17,5 %) », a pointé SpF, à partir des données d’une enquête téléphonique de l’institut Ipsos, du 2 mars au 9 juillet 2022, auprès d’un échantillonnage aléatoire de 3 229 adultes de métropole et parlant français.
La première consommation se fait le plus souvent entre 18 et 24 ans (27,9 % des expérimentateurs interrogés). Et près d’un expérimentateur sur 10 était mineur pour sa première consommation. Les modes de consommation du CBD diffèrent : les jeunes et les hommes le fument majoritairement, les plus âgés et les femmes privilégient la voie orale.
•• Le CBD, molécule non psychotrope du cannabis, « possède des propriétés psychoactives (anxiolytiques, relaxantes, voire sédatives) mais semble dépourvu, à l’inverse du THC, d’effets euphorisants et, dans l’état actuel des connaissances, de potentiel addictogène », a relevé SpF.
La vente de CBD, avec de multiples déclinaisons, est autorisée dans plusieurs pays européens, aux Etats-Unis, ou encore dans certains pays asiatiques. En France, le Conseil d’État a définitivement levé fin 2022 l’interdiction de vente de la fleur et de la feuille de chanvre chargée en cannabidiol (CBD), décidée par le Gouvernement un an auparavant (voir 30 décembre 2022).