Près d’un million et demi (1,41 million) de décès par cancers devraient survenir en 2019 dans l’Union européenne (UE), selon les estimations de chercheurs, publiées le 18 mars et reprises par l’AFP.
Leurs études prévoient ainsi que les taux de mortalité par cancer du sein baisseront cette année de 9 % dans l’ensemble de l’Union par rapport à 2014, sauf en Pologne, peut-on ainsi lire dans l’article détaillé d’une revue spécialisée : Annals of Oncology.
•• Ce travail confirme la tendance à la baisse continue de la mortalité par cancers dans l’UE depuis 2014, en pourcentage de la population, écrivent les chercheurs.
La probabilité de mourir d’un cancer baisse en effet : les taux de mortalité standardisés diminuent en passant de 139 pour 100 000 hommes en 2014 à 131 pour 100 000 en 2019 (soit une baisse de 6 %) et de 86 à 83 pour 100 000 femmes (baisse de 3,6 %).
•• Mais en raison du vieillissement et de l’accroissement de la population européenne (513 millions en 2018, selon Eurostat) le nombre de décès augmente modérément en nombre absolu.
Sur les 1 410 000 décès par cancers prévus en 2019, 787 000 concernent les hommes et 621 900 les femmes.
•• Selon les auteurs, les professeurs Carlo La Vecchia (Université de Milan, Italie) et Fabio Levi (Université de Lausanne, Suisse) et leurs collègues, les morts par cancers du poumon chez les femmes, qui ont commencé à fumer plus tard que les hommes, excéderont en 2019 ceux par cancers du sein (96 800 contre 92 800).
Le cancer du poumon reste le plus meurtrier dans les deux sexes, avec 279.000 décès (dont 183 000 décès masculins) prévus pour 2019.
•• « Plus d’efforts et d’investissements doivent être déployés pour prévenir la survenue des cancers les plus fréquents, en particulier en réduisant le nombre de personnes qui fument et qui sont en excès pondéral », renchérit le professeur Fabrice André (Institut Gustave Roussy), cancérologue et éditeur en chef de la revue.